• BD - Wolfram

    BD - WolframParu en 1986 avec Eric Puech au dessin comme au scénario, "Wolfram" est un vibrant hommage à une certaine culture geek. Je ne parlerai ici que du premier tome (deux sont parus), mais il se suffit à lui-même. Enfin, si l'on peut dire. Il est en effet difficile de trouver queue ou tête à cette histoire décousue. Mais voyez plutôt. Wolfram est un guerrier du bien, œuvrant sous les ordres d'un maître dont le symbole est un ankh égyptien mais qui ressemble à un vieil homme barbu au ton très chrétien. A travers le temps et l'espace, en suivant les cartes du tarot, Wolfram devra affronter les forces des ténèbres dans le cadre d'une lutte symbolique et manichéenne. C'est du moins ce que l'on comprend entre les lignes, car rien n'est clairement expliqué. 

    Tout commence alors que Wolfram est un croisé, au moyen âge. Il affronte plusieurs ennemis avant d'être amené devant un personnage que les fans de Frazetta et de Bloodlust connaissent bien : le death dealer. Celui-ci, incarnation des ténèbres, propose à Wolfram de rejoindre le côté obscur et de le couvrir de gloire, mais le défenseur du bien finira par prendre le dessus. Il sera alors envoyé aux USA, à notre époque, pour sa dernière épreuve, après un court repos dans les appartements de son maître. Suivent alors deux histoires qui semblent sans lien avec la trame principale. La première met aux prises un engin extraterrestre (piloté par le fils punk de Spock et de Leïa Organa (sic)) et les forces armées des USA à Burbank. Après avoir résisté à toutes les armes terrestres, le gamin rebelle est ramené à bord du vaisseau de ses parents et se prend une fessée. La seconde se déroule dans l'espace. Tanya, pilote dans la marine marchande, découvre une planète riche en minerais avant de se faire tirer dessus par un petit appareil. Elle réussit à le détruire après une course poursuite sur une station abandonnée où les références aux différents classiques de la SF sont nombreuses. Mais on découvre au final que cette seconde histoire est en réalité une partie de jeu vidéo disputée entre la petite Tanya et son frère, à Los Angeles. On retrouve alors les deux enfants de retour de l'école lorsqu'une météorite explose devant eux, ouvrant un cratère. Ils y trouvent une pierre étrange qui fait apparaître une tour gothique de 400 mètres de haut. Alors que le périmètre est sécurisé, Wolfram débarque, se faufile et escalade la tour. Il y affrontera un cerbère et une sorcière (en réalité les enfants transformés) et en viendra à bout assez facilement. La tour disparaît, les enfants pensent avoir rêvé et tout redevient normal. Fin de l'histoire...

    Comme vous le constatez, cela ne tient pas la route sans une explication capilotractée. Les dessins, très réalistes, quasiment cinématographiques, plongent cependant dans l'ambiance et le nombre des références aux univers geeks et des vannes à deux balles ("par Saint Frazetta...") laissent un goût sucré dans la bouche, comme un chocolat que l'on fait fondre sur la langue. Et on se prend à apprécier cette lecture sans pour autant lui trouver d'attrait particulier. En plus, cela se lit en dix minutes à tout casser, alors, ça ne vous gâchera pas la journée... En matière d'inspiration, cela peut poser une ambiance pour de l'occulte contemporain (la trame générale) genre Scion, D20 Modern Urban Arcana ou encore Monde des Ténèbres. Ou alors, cela peut faire un burst explosif avec un peu de background à écrire : les personnages jouant des acolytes du maître et luttant contre les forces du mal à différentes époques...

    « BD - Chroniques BarbaresDVD - Event Horizon »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :